Le regard des yeux ouverts sur l’autre s’offre le plus souvent en donnant son cœur sur sa main à baiser. Prendre la main qui se tend en toute confiance, c’est prendre dans la sienne la bouche dont le silence est l’aveu de la vie. Si l’on ne va que très rarement jusqu’à l’extrémité de ce geste gratuit, le dessin qui figure celui-ci dans la seule partie visible qu’est la main, permet de voir et saisir l’intensité d’une ferveur qui nie la banalité érosive d’un acte tourné en lieu commun. Une main contient la totalité du geste jusqu’à l’intention et la finalité qui en sont l’esprit de finesse. Regarder attentivement, soigneusement, le dessin de cette figure d’autant plus parlante qu’elle s’exprime par la pression du silence, c’est pénétrer par le suggestif et l’allusif l’être tout entier dont le visage est trop fréquemment l’acteur, la doublure qui joue un rôle.

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